La femme enceinte est protégée au travail par un certain nombre de dispositions légales. Vous avez donc intérêt à avertir rapidement votre employeur de votre grossesse. Habituellement, cela se fait vers la fin du 3e mois de grossesse, lorsque les risques de fausse couche sont écartés.

Vous trouverez sur le site de l’ONE dans l’onglet grossesse ou sur le site de la Mutualité Chrétienne tous les renseignements nécessaires pour que votre grossesse et votre maternité se passent bien dans le cadre de votre travail.

Conditions de travail

Une salariée enceinte, dès qu'elle en a informé son employeur, ne peut pas être licenciée pendant toute la période de sa grossesse et jusqu’à un mois après la fin de son congé de maternité, pour des raisons liées à cette grossesse.

Le mieux est d'adresser votre déclaration de grossesse à votre employeur par recommandé avec accusé de réception, afin de vous réserver un moyen de preuve au cas où un problème surviendrait.

Une salariée enceinte peut bénéficier d’aménagements temporaires de ses conditions de travail si celles-ci présentent un risque pour la grossesse.

Une salariée enceinte peut s’absenter pour ses examens médicaux s’ils ne peuvent avoir lieu en dehors de ses horaires de travail.

Congés de maternité

Une salariée, demandeuse d'emploi ou fonctionnaire enceinte a droit à 15 semaines de congés de maternité à répartir avant et après l’accouchement (19 en cas de naissances multiples). Pendant ces congés, la mutualité lui verse une indemnité de maternité calculée selon son salaire (82% du salaire brut les 30 premiers jours de congé, 75 % du salaire brut les jours restants).

Si vous êtes demandeuse d'emploi,  votre allocation de chômage sera augmentée de 19,5 % les 30 premiers jours de congé et de 15 % ensuite.

Une indépendante a droit à 3 semaines de repos obligatoire (1 semaine prénatale et 2 postnatales) et 9 semaines de repos facultatif. Elle aura droit à une indemnité de maternité fixe par semaine et peut bénéficier de 105 titres services gratuits.

Congé de naissance pour le père

Le père de l’enfant a droit depuis le 1er janvier 2021 à 15 jours de congés à prendre au cours des 4 mois qui suivent l’accouchement. Il conserve sa rémunération complète durant les trois premier jours et doit faire une demande auprès de sa mutuelle pour percevoir une indemnisation.

Congé parental

Si vous souhaitez arrêter momentanément de travailler ou réduire votre activité pour mieux vous occuper de votre enfant, vous pouvez bénéficier d’un congé parental. Il faut avoir travaillé sans interruption pendant 12 mois au cours des 15 derniers mois précédents l’accouchement et faire la demande auprès de votre employeur deux mois avant la date à laquelle vous souhaitez bénéficier de ce congé. Ce n’est pas l’employeur qui rémunère le congé parental mais vous pouvez introduire une demande d’allocation auprès de l’ONEM (Office National de l’EMploi). Pour plus d’information voir la page www.onem.be/fr/documentation/feuille-info/t19